Le « pèlerinage » gênant du gouvernement
dans sa quête de vaccins
Gatineau ( Dimanche 14 février 2021 ) - « Nous devons tous être solidaires en cette période de pandémie historique et c’est très largement que tous respectent les mesures de distanciation et les autres contraintes sanitaires. Nous acceptons ces sacrifices, parce que c’est la santé et la sécurité de tous qui sont en jeu. Nous le faisons aussi par respect pour le personnel de la santé qui affronte quotidiennement et courageusement ce virus », a déclaré Michel Gauthier, porte-parole du Parti conservateur pour la région de l’Outaouais et candidat dans la circonscription de Pontiac.
Par contre, il est difficile de rester indifférent devant ce qu’il qualifie de « pèlerinage gênant » en parlant des plus récentes démarches du gouvernement Trudeau pour assurer un approvisionnement en vaccins suffisant pour l’ensemble du pays.
« Nous souhaitons tous de tout cœur, toutes velléités politiques confondues, que le Canada puisse trouver une solution à son approvisionnement en vaccins et que les provinces puissent entreprendre leur campagne massive de vaccination », a dit M. Gauthier.
Mais, force est toutefois de constater que les efforts actuels ont donné des résultats « qui battent sérieusement de l’aile ».
Les déclarations du porte-parole conservateur ont été faites dans le cadre de l’annonce du Centre intégré de santé et de services sociaux de la région (CISSSO) qui se dit prêt à entreprendre sa campagne de vaccination massive en Outaouais.
« Il ne manque au CISSSO que les vaccins pour mettre une date sur le début de sa campagne dans les six centres de vaccination répartis sur son territoire. Tous les efforts ont été faits pour être prêt », de souligner M. Gauthier.
Pour compenser son incapacité à assurer les livraisons de vaccins nécessaire, Ottawa s’est tourné vers COVAX, une installation créée principalement pour garantir que les pays à faible et à moyen revenu ont accès aux vaccins, pour acheter 1,9 million de doses du vaccin AstraZeneca, qui n’est pas encore approuvé. « Plutôt gênant », selon Michel Gauthier.
La faillite du gouvernement, jusqu’à date, dans sa quête de vaccins peut aussi s’expliquer par son manque de vision stratégique et son indifférence face à la situation de l’industrie pharmaceutique, l’un des grands vecteurs de développement économique au Québec.
« L’an dernier, le bureau du premier ministre a décliné une demande de rencontre des PDG internationaux de la pharmaceutique Merck pour discuter, entre autres, des objectifs de la société sur le plan de la recherche et de l’innovation », a fait remarquer le porte-parole conservateur. Et lorsque la PDG de Merck au Canada a voulu rencontrer l’ancien ministre de l’Industrie, Navdeep Bains, même indifférence et silence radio, écrivait La Presse, la semaine dernière.
Pour atteindre l’objectif de vacciner de 70 à 75% de la population, d’ici septembre, il faudrait administrer environ deux millions de vaccins par semaine. Mais le Canada n’a reçu que 75,000 doses de Pfizer, la semaine dernière. Et Ottawa s’attend à recevoir en moyenne moins d’un demi-million de doser par semaine au cours du prochain mois.